Entre l’Etat et le marché L'information et l'intelligence économique en France (XVIIIe -XXe siècle)

janvier 2010
ISBN : 9782847364064
320 pages

49,70

Depuis une douzaine d’années, l’intelligence économique est devenue centrale pour les acteurs économiques. A l’époque de l’information lente et différée, a succédé l’information en temps réel permettant une recentralisation au profit des décideurs.

Description

Depuis une douzaine d’années, l’intelligence économique est devenue centrale pour les acteurs économiques. Les textes qui suivent soulignent son évolution du XVIIIe au XXe siècle. Les progrès de l’information économique ouverte sont incontestables, sous l’effet de l’évolution technique : le télégraphe optique, le télégraphe électrique, le câble sous-marin, le téléphone, puis la dématérialisation des réseaux de communication avec la télégraphie sans fil, la découverte de l’électronique et les transmissions satellitaires, ont fait progresser, puis ont bouleversé radicalement les conditions de transmissions de l’information.
A l’époque de l’information lente et différée qui donnait un grand pouvoir aux acteurs de terrain par rapport aux centres de décision, a succédé l’information en temps réel permettant, en partie, une recentralisation au profit des décideurs.
L’information économique, sortant du global, est devenue un enjeu économique monnayable. Ce qui se joue, de la collecte de l’information économique à la mise en place d’un discours sur l’intelligence économique à la fin du vingtième siècle, c’est aussi l’invention d’une fonction d’expertise en matière de connaissance du marché : si l’intendant, puis les préfets, étaient des collationneurs publics plus ou moins adroits, les services de renseignement financier et les sociétés de veille semblent avoir acquis aujourd’hui cette capacité.
De même, l’Etat s’est progressivement construit une capacité d’information économique
indépendante, mais sans pour autant se passer totalement du service du privé.
Le capitalisme mondial est en train d’évoluer : à l’heure de la formation d’oligopoles mondiaux dans certains secteurs, des processus de fusions-acquisitions à l’échelle mondiale, c’est la question de la nationalité du capital qui est posée. La question est de savoir si l’Etat n’est pas condamné à centrer l’IE sur les petites et moyennes entreprises et si les anciens « grands fleurons » construits dans la France des Trente glorieuses, entièrement tournés vers les marchés extérieurs, ne sont pas amenés à ne plus compter que sur leurs propres forces. Incontestablement, ce sont les transformations actuelles du capitalisme mondial qui fixent désormais en grande partie les enjeux de l’information et du renseignement économique