Sports et sportifs français sous Vichy

juin 2016
ISBN : 9782369423881

24,00

À l’utilisation du sport comme outil de propagande s’oppose le mythe toujours vivace de l’« apolitisme sportif ». Au-delà des lieux communs, le temps de Vichy est pour certains celui des compromissions, voire du collaborationnisme, pour d’autres celui du refus et de la résistance.

Description

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le sport français mobilise déjà les foules de spectateurs et de pratiquants. Il poursuit son essor au cours des « années noires », malgré les pénuries. Instrument de la Révolution nationale placé sous la tutelle de l’État, l’activité physique incarne l’« esprit de sacrifice » exalté lors de cérémonies officielles. Si le professionnalisme est théoriquement prohibé, la pratique est encouragée dans toutes les disciplines : sports d’équipe, athlétisme et natation, mais aussi boxe, pelote basque, activités de plein air telles que l’alpinisme ou le vol à voile.

À l’utilisation du sport comme outil de propagande s’oppose le mythe toujours vivace de l’« apolitisme sportif ». Au-delà des lieux communs, le temps de Vichy est pour certains celui des compromissions, voire du collaborationnisme, pour d’autres celui du refus et de la résistance. Le cas du champion de natation Alfred Nakache témoigne du sort tragique réservé aux athlètes juifs. L’indifférence aux injonctions du régime reste un trait marquant de la période : aux yeux d’une majorité de Français, le sport a d’abord été un refuge, un espace de relative liberté permettant d’échapper pour un temps aux privations et aux contraintes.