L’abbé Grégoire – Une « tête de fer » en Révolution

À paraître (Mai 2025)

Un ecclésiastique hors norme aux convictions et aux engagements étonnamment modernes (anti-esclavagiste, défenseur des juifs, pour le suffrage universel.
Prix Georges-Sadler de l’Académie de Nancy.

Description

Parmi ces « foutus curés qui ont fait la Révolution », l’abbé Grégoire fut l’une des personnalités les plus originales. En un temps où la religion subissait les attaques les plus virulentes, il se rallia à l’idéal révolutionnaire en y associant le message évangélique, conçu comme l’expression d’un même programme d’égalité et de fraternité. Défenseur des Juifs, anti-esclavagiste, partisan du suffrage universel masculin, il fut de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre « les hommes de toutes les couleurs » et entre les religions. Élu député aux États généraux de 1789, il y rejoignit rapidement le tiers état. Membre de l’Assemblée constituante puis de la Convention, enfin évêque de Loir-et-Cher, il vécut huit années d’exaltation révolutionnaire suivies d’une longue retraite de trente ans. Surnommé par Napoléon « Tête de fer » et devenu sénateur et comte d’Empire, il disparut en 1831, au début de la monarchie de Juillet, sans jamais s’être renié.

Reconnu par la République comme un Juste, il retrouva les feux de l’actualité en 1989 avec l’entrée de ses cendres au Panthéon.