J’ai payé Hitler

janvier 2022
ISBN : 9782380942651
336 pages

9,90

Document controversé car, d’un côté, l’auteur y justifie ses actes avant un éventuel jugement ; de l’autre, c’est un témoignage significatif du comportement des industriels allemands durant le régime nazi et de leur regard sur ce dernier.

Présentation de Marc Ferro et traduction d’Alain Frerejean.

Description

Friedrich Thyssen (1873-1951), l’un des plus grands industriels allemand de son époque, est l’héritier de l’empire minier et sidérurgique construit par son père. Dès 1923, il est séduit par Hitler, dont il pense qu’il va redresser l’économie allemande mise à mal par le Traité de Versailles. Thyssen se met à financer le parti nazi jusqu’à devenir l’un des principaux responsables de son ascension. « Fritz » se félicite aussi de la suppression du Parti  communiste, des sociaux-démocrates et des syndicats. Dans un premier   temps, ill accepte l’exclusion des Juifs de la vie économique, mais, catholique fervent, il s’oppose à la répression croissante de l’Église catholique romaine.  Après la Nuit de Cristal en novembre 1938, il démissionne du Conseil d’État. En 1939, il critique la politique économique du régime, qui subordonne tout  au réarmement en vue de la guerre : Thyssen est exclu du parti nazi, ses  entreprises  sont  nationalisées. En 1939, il s’enfuit pour la Suisse puis  gagne la  France.  Lors d’une visite à sa mère en Belgique, il est arrêté par  les autorités  de  Vichy  et  déporté  au  camp de concentration de Sachsenhausen. En février 1945, il est transféré à Dachau mais, probablement  en raison d’un traitement de faveur, il survivra. Il sera jugé à  Nuremberg et émigrera ensuite en Argentine, où il mourra  en 1951. Avant son arrestation, pendant son exil français, il avait dicté ses mémoires à un journaliste américain, Emery Reves, qui les a édités et publiés aux États-Unis à la fin de 1941 sous le titre J’ai payé Hitler.